arnauldiste

⇒ARNAULDISTE, ARNALDISTE, subst. masc.

Disciple ou partisan du grand Arnauld; par plaisant. solitaire de Port-Royal des Champs :

• On dénonçait, dès 1644, Port-Royal des Champs comme un lieu d'assemblées dangereuses et un foyer d'écrits conjurés : « Il y avoit là, écrivait-on, quarante étudiants et quarante belles plumes, lesquelles n'étoient taillées que de la main d'un même maître. » Le sobriquet d'arnauldistes circulait. Cette rumeur sur nos messieurs était déjà telle plus de dix ans avant les Provinciales.

SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 2, 1842, p. 246.

Rem. 1. Attesté ds LITTRÉ, BESCH. 1845 et Lar. 19^e. 2. Pour un sens plus anc., cf. étymol. et hist. I.

PRONONC. ET ORTH. — Seules transcriptions ds LAND. 1834 : ar-nô-dicete, ar-nal-dicete (-dicette : -dist) et ds LITTRÉ : ar-nô-di-st'. BESCH. 1845, s.v. arnaldiste renvoie à arnaudiste. Lar. 19^e écrit arnaldiste et LITTRÉ arnauldiste.

ÉTYMOL. ET HIST.

I.— Apr. 1400 (G. DURANT, Ration., Richel. 437, f° 96^a ds GDF. : Les herites appelez arnaldistes disoient que Jhesucrist n'avoit onques commise son espouse aux immondes et ors luxurieus); 1751 (Encyclop. t. 1 : Arnaldistes ou Arnaudistes).

II.— 1740 (Trév. : On a aussi donné de nos jours le nom d'Arnaldites aux Jansénistes).

I dér. du nom d'Arnaud de Brescia, réformateur politique italien du XII^e s.; v. Théol. cath. t. 1 1972-75; II dér. de Antoine Arnauld d'Andilly, nommé le Grand Arnauld, théologien fr. (1612-94) défenseur des jansénistes contre les jésuites; suff. -iste.

STAT. — Fréq. abs. littér. :3.

Encyclopédie Universelle. 2012.